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De Klumpudden à Klintehamn / 17.10.22

25-10-2022 09:36

Aline Guignard

Cap Kayak,

De Klumpudden à Klintehamn / 17.10.22

Mais au fait, comment sommes-nous arrivés sur cette île, la plus grande de Suède, éloignée de plus de huitante kilomètres de la côte ? Comment sommes-nous...

Installée dans ma nouvelle vie, les pieds ancrés à terre, la mer me semble lointaine. Pourtant, elle borde le village de Klintehamn, où nous nous sommes établis. Plus exact serait de dire que c'est la vie en mer qui déjà se fond dans les souvenirs d'un autre temps. Un temps où l'hivernage sur Gotland s'est vu naître, de ce terreau fertile en constante évolution qu'est celui du voyage. Selon notre planning initial, nous aurions dû être actuellement à Luleå, à quelques 900 kilomètres d'ici, et Gotland n'aurait été qu'une île trop éloignée de la côte pour faire partie de notre itinéraire. Mais nous y voilà, et ce pour une demi-année. Ainsi entamons-nous une tranche de vie nouvelle, qui se distingue en bien des points de la première partie de notre voyage, mais qui s'inscrit dans un tout cohérent. Entre ces deux univers, celui de la mer et celui de la terre, un réseau de fils conducteurs tisse des ponts. Notre action en faveur de Zoé4life en fait partie.

 

Mais au fait, comment sommes-nous arrivés sur cette île, la plus grande de Suède, éloignée de plus de huitante kilomètres de la côte ? Comment sommes-nous passés de notre vie de navigateurs à celle de villageois ? Et bien en douceur. Avec le naturel qui ne cesse de nous surprendre.

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Début septembre, alors que nous percevons la météo glisser progressivement vers l'automne, nous profitons des dix derniers jours de vagabondage pour apprécier cette vie qui, nous le devinons, nous manquera. D'île en île, nous sillonnons à travers des réserves naturelles de plus en plus belles. Ou peut-être est-ce la perspective de quitter cet environnement qui amplifie la beauté perçue ? Ces derniers jours sont fastes. Enfin les champignons poussent à proximité des rives. Les coulemelles et les bolets finissent dans nos assiettes sous forme de ragoût, de friture ou de poêlée. Puis, dans une ambiance flambante d'émotions contrastées, arrive la série des derniers. Denier montage de la tente, dernier feu de camp, dernière nuit en pleine nature et finalement derniers coups de pagaie. Le 19 septembre, nous réalisons les derniers kilomètres qui nous séparent d'Oskarshamn dans un décor authentique, propice à la fomentation d'une nostalgie future. La luminosité est puissante, tout comme le vent. Sur un rocher émergeant des eaux, un aigle se pose, une proie entre ses serres. Le petit caneton ne donne plus signe de vie, son corps suit mollement les gestes vifs de son bourreau. L'aigle est à l'affût d'autres prédateurs envieux de son repas futur. Entre deux coups de becs pour plumer le canard il sécurise son périmètre et ne manque de nous observer, incertain de nos intentions. Le vent emporte au loin les petites plumes blanches du cadavre alors que nous luttons avec force pour ne pas dériver. Au port d'Ernemar, à quelques kilomètres de celui d'Oskarshamn, nous trouvons une rampe et débarquons. Pour la dernière fois de la saison. Dans ce port de plaisance, alors que nous organisons nos affaires pour optimiser la place qu'elles prendront dans le véhicule qui vient nous chercher, nous faisons la rencontre de Peter. Cet homme aux yeux vert émeraude nous invite à bord de son bateau. Celui-ci représente tout ce qu'il lui reste de Suède. Sa terre promise : les Philippines. Coïncidence ? Nous ne pouvons nous empêcher de refléter ce projet de vie à celui de nos futurs hôtes, dont l'épouse est philippine. Peter, dont le parcours professionnel semble être le miroir de celui d'Olivier, a levé l'ancre non loin de Stockholm. S'il est stationné maintenant au port d'Ernemar, c'est pour des raisons quelque peu incroyables. Il s'est fait voler son bateau par son matelot il y a quelques jours. Ce dernier, novice dans la navigation, s'est vu mal pris dans une météo exigeante et a été contraint d'appeler les secouristes. Les dégâts sur le bateau sont nombreux. Mais le lendemain de notre rencontre, Peter peut lever l'ancre ; son aventure se poursuit.

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Quelques jours auparavant, nous avions été contactés par une journaliste de la presse régionale ayant entendu parler de note aventure. Dans l'après-midi de ce jour charnière, nous la rencontrons. Puis arrivent Kenneth et Agne, deux personnes qui feront partie de notre nouveau cercle social. Ils ont consacré leur journée entière à venir nous chercher en voiture. Car voilà. S'il était évident que nous ne pouvions réaliser la traversée du continent à Gotland en kayak, nous avons appris que nos bateaux ne pouvaient être embarqués sur le ferry à moins qu'ils ne soient fixés sur un véhicule. Kenneth a pris à coeur notre problème et a organisé cette expédition avec Agne, son ami et voisin, patron d'une entreprise de location de véhicule. Un arrangement qui s'inscrit à merveille dans notre concept « d'échange » et s'aligne à celui qui régit notre séjour sur l'île. Agne s'est proposé de prendre en charge l'entier des frais liés à cette excursion en contrepartie de quelques heures de travail pour lui.

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Une fois nos kayaks sanglés sur le toit de la voiture, nous nous laissons guider. Et à 01h00 du matin nous arrivons à Klintehamn. Wilma, l'épouse de Kenneth, nous a attendu pour nous souhaiter la bienvenue. Pétris de fatigue suite à cette journée intense, nous nous affalons dans le lit douillet d'une petite stuga rose qui sera notre chambre. Nous attendrons le lendemain pour prendre cette douche dont nous avons tant rêvé... Nous avons attendu six semaines, nous ne sommes plus à quelques heures près, et nous avons tout notre temps...

 

En parlant de temps...

 

Ils vont passer six mois à Klintehamn ? Mais que vont-ils bien pouvoir faire ??

 

Cette interrogation, je l'entends souvent dans les échanges entre les villageois et nos hôtes. Une perplexité certes légitime qui met en lumière la singularité de notre manière de vivre. Traduire en mots ce qui pour nous est une évidence est complexe. La rhétorique pourrait nous amener à nous exclamer « Mais vous, cela fait bien 10 ans que vous y vivez ! » Mais je ne suis pas certaine que cet argument éclaire notre concept. Comment faire comprendre que pour nous, c'est une opportunité extraordinaire que de pouvoir s'insérer dans une communauté et simplement y vivre ? Comment expliquer que profiter de notre temps pour concrétiser les projets de celui qui peut-être en manque s'inscrit dans notre philosophie de vie ? Peut-être simplement en le réalisant ? / AG

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