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D'Amsterdam à Norderney - 24.05.2022

29-05-2022 22:35

Aline Guignard

Cap Kayak,

D'Amsterdam à Norderney - 24.05.2022

Nous quittons Amsterdam le 5 mai avec Tim, de l'équipe Paju, venu nous rejoindre pour quelques jours de tournage. La côte ouest de l'Ijsselmeer, laquelle a défi

Nous quittons Amsterdam le 5 mai avec Tim, de l'équipe Paju, venu nous rejoindre pour quelques jours de tournage. La côte ouest de l'Ijsselmeer, laquelle a définitivement pris le statut de lac dans nos esprits, nous prépare à des conditions de navigation maritime. Nous effectuons notre première traversée, de 8 km de long, à distance d'une côte voilée par la brume et donc dépossédée de son pouvoir rassurant et guidant. C'est à l'aide de notre nouveau compas de pont qu'Olivier nous oriente, d'une main de maître. L'Ijsselmeer nous prépare également à un terrain plus mouvementé que les rivières jusqu'à présent parcourues. A Den Oever, nous passons l'écluse qui, cette fois nous en sommes certains, nous ouvre l'accès à la mer. L'odeur des crustacés, le goût salé des éclaboussures et la magnificence des bateaux de pêche nous le confirment. Devant nous, la mer. Et ses estrans...

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Nos premiers pas dans cet environnement se révèlent être bien plus complexes qu'imaginé. Nous avons beaucoup à apprendre pour y évoluer et nous réalisons que nous n'avons pas tous les outils nécessaires. En autodidactes nous apprenons par l'expérimentation. Il faut dire que nous entrons dans la mer des Wadden. Un nom initialement insignifiant pour nous mais qui, en réalité, se traduit par « la mer des estrans ». Une appellation évocatrice de nos futurs tourments. Alors que nous soupons en cette première soirée maritime, nous constatons l'ampleur du retrait de la mer. Elle s'en est allée si loin qu'elle s'est fait oublier et a laissé place à des milliers d'oiseaux venus se ravitailler sur les estrans. Et si la mer ne revenait pas ? Navionics, notre outil de navigation de référence, nous rassure en nous prédisant son retour et nous permet ainsi de planifier notre futur déplacement. Ou du moins d'essayer de le faire. Car si nous ne voulons pas rester coincés sur une terre loin de la côte, il nous faut comprendre le fonctionnement des marées, conjuguées à la topographie des estrans, le tout coordonné aux vents qui impactent notre vitesse de déplacement... Aligner l'ensemble des paramètres est digne d'un casse-tête chinois et la résolution de l'équation nous paraît parfois impossible. Nous bouleversons nos horaires habituels de navigation pour s'aligner sur ceux des marées. Mais cela ne résout pas tout... En notre deuxième journée en mer, nous parcourons quelques menus 5 km en presque 3 heures en raison de la force du vent contraire s'élevant à 30 km/h. A la veille de « la folle journée du 12 mai », nous nous tenons silencieux, fatigués et perplexes dans une tente malmenée par la pluie et les vents (voir texte « La folle journée du 12 mai 2022 »).

Après l'épopée qui nous conduisit à Texel, notre confiance en nos capacités à poursuivre notre itinéraire est ébranlée. Le 13 mai au matin, c'est la boule au ventre que nous nous réveillons, se sentant pris au piège sur cette île devenue impasse. Le 13 mai au soir, c'est soulagés d'avoir trouvé une solution que nous nous endormons. Grâce à une formidable équipe se formant autour de nous, nous nous délestons du poids que représentaient initialement la poursuite de la navigation entre les îles frisonnes néerlandaises. Il y a Govert, l'instructeur de kayak de mer rencontré le 12 au soir qui nous offre en ce matin du 13 un réel cours express sur la navigation en mer et nous transmet ses cartes des courants. Il termine sa leçon en nous disant « Vous êtes conscients que c'est très risqué ce que vous vous apprêtez à faire ? ». Il y a Jan, auprès de qui je vais soumettre ma folle idée : trouver un voilier qui nous prendrait en stop. Car persévérer dans notre idée première et poursuivre notre itinéraire serait prendre des risques importants à l'heure où notre expérience de la navigation en mer en est à ses balbutiements. Content de faire une pause dans les nettoyages de son bateau (ou plutôt des pauses devrais-je dire au vu du nombre de mes sollicitations), Jan prend le temps de m'écouter, de m'offrir ses suggestions ainsi qu'un (des...) véritable café. Grâce à lui notre plan B prend forme. Ses voisins de port, Ina et Jelle, s'en retournent à Den Oever le lendemain et acceptent d'expérimenter avec nous le remorquage de kayaks. Enfin, il y a Rick et son ami, deux kayakistes arrivés le soir pour un weekend de navigation autour de l'île, qui de par leur enthousiasme face à notre aventure ajoutent une teinte lumineuse à notre fin de journée. En outre, Rick nous fournit de précieuses informations pour notre future navigation au Danemark.

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Le 14 mai, nous ficelons mon kayak sur le voilier de Jelle et Ina, et attachons celui d'Olivier à sa poupe. Trois heures de route où notre seule préoccupation est de s'assurer que le kayak d'Olivier suive correctement le bateau. Trois heures de route et nous nous retrouvons au même endroit qu'une semaine auparavant...

Nous avions bel et bien déjà envisagé traverser l'Ijsselmeer d'ouest en est le long de ses 34 km de digue, lorsque confrontés aux puissants vents contraires de nos premiers jours en mer. Jugeant alors cette option trop risquée, nous l'avions écartée. Forts de notre vécu, cette même traversée nous paraît à présent être un jeu d'enfants.

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Dans l'écluse de Makkum, qui sépare l'Ijsselmer des canaux de la Frise, Olivier crée contact avec Margot et Derrick-Jackob, un couple navigant sur un voilier en aluminium. Il se tourne ensuite vers moi et me dit : « Aline, on va dormir chez eux. » Et Margot de compléter : « Longez le canal, prenez la première à droite, on habite au numéro 11 ». Ravie de constater qu'être invité chez l'habitant est finalement possible en kayak, je plane plus que je ne pagaie jusqu'à leur porte. Chaque instant passé à leurs côtés, dans leur univers fascinant, est comme un précieux cadeau.

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C'est avec légèreté que nous sillonnons la province de la Frise et de Groningen, au fil de leurs canaux, heureux de retrouver pour un instant la simplicité de la navigation en eau douce... A Delfzjil il nous faut néanmoins renouer avec la mer. Ce serait se mentir que d'ignorer l'appréhension qui accompagne ces retrouvailles. Il semble que notre première expérience des Wadden ait laissé quelques séquelles... Nous faisons alors de notre mieux pour planifier nos parcours en tenant compte des différents paramètres. Nous effectuons le trajet de Delfzjil à l'écluse de Ley avec une météo des plus clémente et même si nous effectuons un énorme détour en raison des estrans, la navigation se passe au mieux. Le deuxième itinéraire, allant de Ley à Norden, est truffé d'estrans et nous ne parvenons pas à tout aligner : marée-estrans-vitesse de déplacement-courants. Tant et si bien que nous devons nous arrêter sur une terre émergée pour attendre la marée suivante. A 10h30 nous nous échouons avec devant nous quatre heures à patienter. Si cette situation avait été envisagée, nous n'avions par contre pas imaginé que notre estran d'accueil serait fait de vase enlisante et profonde, rendant tout mouvement en dehors des kayaks quelque peu... salissant. Alors que je patauge dans cette boue jusqu'aux genoux, afin de tout de même sortir le pic-nic et nos bouquins, un avion vole au-dessus de nous. Olivier l'avait déjà remarqué hier et identifié comme un avion de sauvetage. Celui-ci nous a repérés et nous fait signe d'un mouvement d'ailes qu'il se questionne sur notre situation. Olivier m'enseigne le geste à effectuer, je me place face à l'avion et effectue le signe de « NON ». Le pilote me répond par un nouveau mouvement de balancier et poursuit sa course. Un rien surprise, je réalise que je viens pour la première fois de ma vie de converser avec un avion...

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A Norden, nous devons patienter qu'une fenêtre météo se présente pour pouvoir rejoindre l'île frisonne allemande. La traversée jusqu'à Norderney est elle aussi calculée et planifiée. Mais voilà. La première partie du trajet s'effectue plus rapidement que prévu, avec des pointes à 10km/h en raison du courant favorable. La deuxième partie, celle qui change de cap et longe l'île, doit donc se faire plus tôt que prévu et par conséquent à contre-courant. Des vents importants allant dans le sens opposé au courant, des vagues se forment et nous malmènent, rendant la maîtrise de nos bateaux toute relative. Même si la distance est courte, c'est au prix d'un effort soutenu et de quelques frayeurs que nous sortons de la zone de turbulence et rejoignons le port. Un port qui deviendra, nous le savons, notre berceau durant un certain temps. Des vents violents, de plus de 70km/h, sont annoncés ces prochains jours...

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